• Rue de Liège 2, 5300 Thon-Samson (Andenne)
  • 081/84.06.40
    (8h-16h sauf mercredi après midi et jeudi)
  • info@alter-natives.be
    (8h-16h sauf mercredi après midi et jeudi )

Traiter l'Algodystrophie

Traiter l’algodystrophie (aujourd’hui appelée Syndrome Douloureux Régional Complexe SDRC)

Le syndrome douloureux régional complexe (SDRC) est un syndrome douloureux polymorphe articulaire et périarticulaire associé à des modifications variées de la sensibilité, des modifications vasomotrices, sudoromotrices, musculaires et trophiques. Il apparaît, en général, après un traumatisme parfois mineur. L’évolution n’est pas prévisible, souvent disproportionnée en temps et en intensité par rapport à l’éventuel traumatisme ou lésion déclenchant la persistance des symptômes et de la douleur avec un impact important sur la fonction et la qualité de vie. 

Le diagnostic de SDRC est difficile en raison de la diversité des signes cliniques (sensitifs, vasomoteurs, moteurs, sudoromoteurs, trophiques) variant en intensité et avec l’évolution naturelle du syndrome, mal connue. Le diagnostic est clinique et est un diagnostic d’élimination. La scintigraphie peut aider, la biologie est normale. On parle de SDRC de type 1 et 2 selon l’origine du traumatisme (opératoire, neurologique, fractures, entorses etc.) 

Les techniques de prévention sont discutées au sein d’une littérature qui reste pauvre et de qualité modeste (technique pendant l’anesthésie, vitamines C) 

La réadaptation fonctionnelle est considérée comme étant un élément essentiel du traitement du SDRC, tant dans les recommandations de bonne pratique que dans la littérature récente. La réadaptation doit être débutée aussi tôt que possible. L’intensité du traitement est ajustée selon la sévérité du syndrome afin d’éviter d’aggraver durablement la douleur. Il peut être nécessaire d’adapter le traitement antalgique afin de favoriser la mobilisation.

Comment traiter ? 

  • AINS : peu efficaces
  • Corticoïdes : comme pour les AINS, les niveaux de preuves sont insuffisants 
  • Paracétamol, opioïdes mineurs ( tradonal, zaldiar)  : Il n’y a pas d’étude montrant l’efficacité
  • Opioïdes majeurs : l’adjonction de morphine ne permet pas d’amélioration significative de la douleur 
  • Antiépileptiques et antidépresseurs. Le rationnel d’utilisation des antidépresseurs tricycliques, de la gabapentine, de la prégabaline dans les SDRC repose sur l’efficacité sur les symptômes communs aux douleurs neuropathiques et aux SDRC, et sur l’action sur d’autres comorbidités (dépression, trouble du sommeil neuropathique ou des SDRC) on peut raisonnablement envisager la prescription de ces traitements lorsqu’il existe des troubles sensitifs (hyperalgésie, allodynie, etc.). 
  • Emplâtre de lidocaïne (Versatis) : l’utilisation peut être proposée dans les SDRC présentant une allodynie tactile, sur l’aire délimitée par l’allodynie 
  • Kétamine : non 
  • Toxine botulique et baclofene : non
  • Techniques de neurostimulation :  efficacité mais limitée
  • La stimulation médullaire n’est pas plus efficace que la réadaptation fonctionnelle cinq ans après l’implantation. 

Le seul traitement efficace et qui doit être mis en route rapidement est le bloc sensitif de l’articulation concernée. Le bloc est fait sous échographie et anesthésie locale, le médecin y déposera un cocktail permettant de couper la réponse neurovégétative liée au dysfonctionnement retrouvé dans le SDRC. Le bloc permettra la mobilisation rapide par le kiné et donc permettra de couper le cercle vicieux douleur-mobilisation mais il aidera surtout à retrouver une vie normale par atténuation ou disparition complète de la douleur. Plusieurs blocs peuvent être nécessaires. Cette pratique qui a fait ses preuves et pourtant récente est pratiquée au cabinet Alter-NativeS par le Dr Goossens.